1.En quoi consiste votre travail? Je répare des unités de ventilation ou de réfrigération qui ont des problématiques dans des épiceries, des dépanneurs, des boucheries, des immeubles à bureaux, etc. J’ai aussi à informer mes clients sur les bonnes pratiques du froid et les aidés à optimiser leurs systèmes afin qu’il soit le plus efficace que possible.
2. Racontez nous une journée type. Chaque matin, nous avons une rencontre au bureau afin de répartir les membres de l’équipe, nous échangeons sur les problématiques rencontrées. Les appels de services sont ensuite répartis et je prends la route pour aller faire des réparations ou des soumissions chez des clients. Parfois, si une pièce doit être commandée, on prend rendez-vous pour une visite subséquente. Comme je suis en région, mon entreprise doit répondre à des besoins divers et cela exige d’être polyvalent.
Il n’y a pas une journée pareille, et souvent de grosses montées d’adrénaline, lorsqu’on fait face à des urgences médicales, par exemple, ou lorsque certains appareils de réfrigération brisés peuvent avoir d'importantes répercussions financières pour nos clients.
3. Pourquoi avez-vous choisi ce métier? Un ami de mon père, frigoriste, m’a permis de m’initier à ce métier de la construction quand même méconnu. J’ai choisi de devenir frigoriste parce que j’adore les casse-têtes, les défis journaliers que mon travail me procure. Pour moi, la résolution de problèmes c’est comme un jeu!
4. Quels sont les prérequis pour suivre la formation en réfrigération? Il faut avoir son diplôme d’études secondaires ou être âgé d’au moins 16 ans et avoir obtenu les unités de 4e secondaire en langue d’enseignement, en langue seconde et en mathématique.
5. Quels sont les défis que rencontre l’élève au cours de ce DEP ? Les notions de base en thermodynamique s’avèrent parfois complexes ou simplement difficiles à saisir, car elles sont un peu intangibles. Le métier évolue constamment; il est impacté par les nouvelles technologies, l’électronique et l’intelligence artificielle; les composants se sont multipliés ces dernières années, cela fait beaucoup d’éléments à maîtriser.
6. Quels sont les employeurs potentiels pour un diplômé dans ce domaine? C’est un métier réglementé par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Les finissants peuvent travailler auprès d’un entrepreneur, au sein d’une entreprise de ventilation ou de réfrigération, pour les services municipaux, dans certaines usines ou pour des institutions (hôpitaux, etc.). Enfin, comme moi, on peut démarrer sa propre entreprise
7. Est-ce exigeant physiquement?? Oui, très exigeant. Tous les jours, on fait une grande quantité de pas, souvent plus de 15 000. On a aussi à travailler dans des températures extrêmes, souvent dans la même journée; on peut passer d’un toit brûlant en temps de canicule à une chambre congelée à -20 degrés dans la même journée. Il faut aussi transporter nos outils et des bonbonnes; souvent de 30 à 50 livres de matériel avec soi qu’il faut monter sur les toits.
8. Quelles aptitudes devrait-on posséder pour choisir cette carrière? Dans les premiers temps, le métier est difficile, car il y a énormément de procédures avec lesquelles il faut se familiariser. Je dirais que cela prend de la persévérance afin de ne pas baisser les bras et abandonner. Avec le temps, on a une meilleure connaissance du travail à faire.
C’est un métier de résolution de problèmes dans un domaine en constante évolution. Cela demande des habiletés manuelles, de la concentration et de la précision et la capacité de travailler sous pression, car parfois, les clients ont beaucoup à perdre si la réparation ne fonctionne pas rapidement.
Enfin, l'essentiel: il faut avoir une bonne condition physique.
9. Que préférez-vous dans votre travail? Et qu’est-ce qui est difficile? C’est un emploi bien payé, avec de bonnes conditions de travail et un horaire régulier. Personnellement, j’adore l’aspect résolution de problèmes qui me passionne dans mon quotidien. Côté négatif, je dirais que comme frigoriste, j’ai à travailler dans des positions très inconfortables. C’est dur pour le corps.
10. À quelle échelle salariale un frigoriste peut-il s’attendre? En moyenne, je dirais 90 000$ par an, plus de 100 000$ si le frigoriste fait des heures supplémentaires.