En quoi consiste le métier de dessinateur industriel? Le métier de dessinateur industriel consiste à dessiner des plans détaillés de produits industriels, tels que des machines, des équipements ou des pièces. Ces plans servent de guide pour la fabrication et l'assemblage des produits. Les dessinateurs industriels travaillent avec des logiciels spécialisés pour créer ces dessins, en collaboration avec des ingénieurs et d'autres professionnels, en veillant à respecter les normes et les spécifications techniques. En bref, ils transforment les idées en dessins techniques concrets utilisés dans la fabrication.
La demande est énorme en ce moment. Notre quantité d’étudiants n’est pas assez grande pour combler tous les postes disponibles dans la région. Le salaire d’un dessinateur débutant peut jouer entre 22$/h et 25$/h pour atteindre environ 35$/h ou plus avec l’expérience. Ce qui donne environ entre 50 000 $ et 80 000 $ annuellement.
Quelles sont les qualités et compétences requises? Pour être un bon dessinateur industriel, il faut être capable de travailler en équipe, car tu es souvent appelé à travailler avec les ingénieurs, les chargés de projets et les autres dessinateurs. Avoir la capacité de travailler seul dans sa bulle et se concentrer est aussi important. Il faut également être bon en mathématiques, car bien que les logiciels effectuent les calculs automatiquement, il faut comprendre la trigonométrie, l’algèbre de base, les proportions, les multiplications et les divisions. On travaille toujours avec les graduations en fraction et en décimales (impériales et métriques). Enfin, il ne faut surtout pas avoir peur et s’empêcher de poser des questions. Il faut oser, car c’est normal au début de ne pas tout connaître de la mécanique. J’enseigne à mes élèves d’éviter de répéter les mêmes erreurs, d’être ordonnés et de prendre le plus de notes possible.
Il est plus que nécessaire de parler des métiers aux élèves du secondaire parce qu’il serait faux de penser que notre société à seulement besoin de techniciens ou de bacheliers. De plus, les métiers professionnels sont très bien rémunérés de nos jours.
Myriam Gagnon, enseignante en dessin industriel
Que peux-tu me dire sur la formation? C’est une formation de 1800 heures, d’une durée d’un an et demi, qui ici au CFP Jonquière est offerte d’août à la fin juin. Les logiciels que nous enseignons en classe sont AutoCAD et SolidWorks. Mais plusieurs autres logiciels sont utilisés sur le marché du travail.
Dans quelques années, souhaitons-le dans moins de 2 ans, nous nous dirigerons vers le nouveau programme qui est en écriture en ce moment. Ce programme sera davantage au goût du jour et axé sur la réalité du marché du travail. Nous y intègrerons la modélisation dès le début de la formation et nous intégrerons la numérisation 3D (nuages de point), l’impression 3D et la découpe CN (Fabrication assistée par ordinateur FAO). J’ai déjà hâte!
Qu’est-ce qui t’a mené vers l’enseignement? Mon premier choix de carrière était enseignante au primaire, mais en raison de quelques embûches au préuniversitaire en arts et lettres, j’ai dû me réorienter. Étant à la recherche d’une formation qui me permettrait d’accéder rapidement au marché du travail, j’ai bifurqué vers la formation professionnelle. J’ai obtenu mon diplôme d’études professionnelles en dessin industriel en 2007 à l’âge de 19 ans. J’ai ensuite travaillé pendant 13 ans pour une entreprise d’ingénierie en conception et fabrication dans le domaine de la mécanique électrohydraulique. J’ai été dessinatrice au départ, chargée de projet ensuite, puis superviseure de la salle à dessin les huit dernières années.
Lorsque j’étais superviseure, j’étais responsable d’accueillir les finissants du CFP Jonquière et du cégep de Jonquière. Je m’occupais de la sélection, de l’embauche et de la formation. Être formatrice m’a ramené vers l’enseignement en formation professionnelle, puisque mon ancien enseignant était responsable des stages et il me demandait souvent quand j’allais venir enseigner au CFP. Je me suis rappelé qu’enseigner était ce que je voulais faire au départ. J’ai longtemps hésité, car j’étais bien dans mon poste de superviseure, mais j’ai finalement décidé de faire le pas à 32 ans. J’avais acquis une certaine maturité et je me sentais prête. Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout mon choix, puisqu’enseigner un métier à des adultes est très gratifiant. Avoir le sentiment de faire une différence dans la vie des élèves, jeunes et moins jeunes, ça vaut de l’or.
Quelle importance a une activité comme le Défi des recrues? Il est plus que nécessaire de parler des métiers aux élèves du secondaire parce qu’il serait faux de penser que notre société à seulement besoin de techniciens ou de bacheliers. De plus, les métiers professionnels sont très bien rémunérés de nos jours. Les grandes études ne conviennent pas à tout le monde. Chacun a le droit de choisir sa propre voie. La société a autant besoin de mécaniciens que de médecins comme on le dit souvent. Le Défi des recrues est une merveilleuse façon de semer des graines dans le cerveau des jeunes élèves en leur présentant des métiers méconnus.