Christophe Cudon, de Montréal, 31 ans
Christophe a travaillé 11 ans comme serveur. La pandémie et l’arrêt de travail l’ont mené à une remise en question professionnelle. Il était déjà en réflexion lorsque le Premier ministre François Legault a invité les Québécois à s’inscrire pour devenir préposés. Il fait partie de la première cohorte et commence actuellement à travailler pour le CIUSS Centre-Sud : « C’est une nouvelle vocation pour moi. Le contact humain a toujours été ma force et ma conjointe me voyait dans le métier ».
J’ai adoré la formation. Le monde médical était nouveau pour moi et au départ, j’étais un peu stressé d’avoir les bons gestes aux bons moments, mais j’ai été bien guidé par mes enseignants et les préposés lors du stage.
Les médias véhiculent souvent une image négative du métier, mais je me suis promis d’attendre et de me faire ma propre opinion, et j’ai découvert un beau métier. J’ai hâte de commencer à travailler! »
Louisa Rayside, de Montréal, 42 ans
Louisa a étudié en design industriel et a travaillé 15 ans en architecture. En 2018, elle a réalisé un projet de portraits en fin de vie. Depuis un an, elle était dans un processus de réorientation et songeait à un métier en relation d’aide avant de faire partie de la deuxième cohorte de nouveaux préposés : « La formation payée m’a permis de retourner aux études sans avoir à jongler avec un emploi en même temps pour payer les factures, raconte-t-elle ».
La formation a été rapide, mais super bien organisée, avec un accès numérique, des lectures proposées, des cahiers faits expressément pour nous, les enseignants ont fait un super travail.
Nous nous sommes retrouvés rapidement sur le terrain. Le travail exige beaucoup de gestion de temps et des priorités, nous ne pouvons passer que peu de temps avec chaque patient.
Communiquer avec le masque et la visière représente tout un défi, d'autant plus que nous sommes en mode d'apprentissage.
J’ai été engagée par le CIUSS où je fais mes stages. Actuellement, tout bouillonne dans ma tête; je pense à me spécialiser en suivant la formation de préposé à domicile en janvier, et peut-être même à poursuivre mes études en soins infirmiers ou en médecine. Les soins palliatifs m’intéressent beaucoup ».
Préposé aux bénéficiaires
Les préposé s aux bénéficiaires donne des soins d’hygiène aux patients (donner le bain, habiller, raser, etc.) et les accompagnent dans leur routine quotidienne. Ils aident les personnes âgées, les malades et les personnes handicapées dans leurs déplacements quotidiens, distribuent les repas, font les lits et veillent à la propreté des chambres.
En milieu hospitalier ou en résidence de soins de longue durée, ils peuvent également avoir comme tâche de mesurer la tension artérielle, de prendre la température, le pouls, et de noter ces informations au dossier du patient. C’est un métier essentiel, mais valorisant qui demande une bonne forme physique, de la patience et de l’écoute. Un emploi à titre de préposé aux bénéficiaires exige du dévouement, un bon jugement et la capacité à faire preuve d’initiative.
Objectifs du programme
Le programme d'études professionnelles Assistance à la personne en établissement et à domicile prépare à l'exercice de la profession de préposées et de préposés aux bénéficiaires et d'aides familiales résidentes et d'aides familiaux résidents dans le domaine de la santé et des services sociaux.
Cette profession vise à offrir de l'aide et des soins d'assistance à une clientèle de tout âge présentant des maladies ou des incapacités physiques, psychiques ou psychosociales dans les réseaux public, privé et communautaire. La raison d'être de la profession est de suppléer aux incapacités de la personne et de l'assister dans le maintien ou le rétablissement de son autonomie et de son état de santé.