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10 questions à Patrick Lalonde, enseignant en Aménagement paysager

Publié le : 30 mars 2023
10 questions à Patrick Lalonde, enseignant en Aménagement paysager

Patrick Lalonde, enseignant au Centre de formation horticole de Laval, est passionné d’aménagement paysager et de compétition. Nous l’avons questionné sur son parcours professionnel et son aventure avec les Olympiades des métiers.

Monsieur Lalonde, comment êtes-vous intéressé à l’aménagement paysager?

Enfant, je n’ai jamais aimé l’école. Au cégep, je me suis un peu cherché; j’ai étudié en informatique, en administration et en électronique, avant de décrocher. Un ami de ma mère m’a pris sous son aile et j’ai travaillé pour lui et appris les bases du métier de paysagiste, avant de lancer ma propre compagnie d’aménagement paysager il y a 33 ans.

Après avoir démarré mon entreprise, je suis retourné au cégep faire une Attestation d’études collégiales (AEC) afin d’acquérir certaines compétences de base du métier : la conception de plans, la réalisation de soumission, etc.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier?

C’est un domaine passionnant et créatif. On a la chance de relever plusieurs défis! De plus, j’aime travailler à l’extérieur, gérer les petits et les gros projets. Je suis un homme fonceur et positif. J’ai eu jusqu’à six employés, et également des stagiaires qui étaient formés par le Centre de formation horticole de Laval.

Au moment où ces jeunes font leur entrée dans le monde du travail, ils partent avec une longueur d’avance ; cela leur permet souvent de profiter d’opportunités ici, ou à l’étranger.

Patrick Lalonde, enseignant au Centre de formation horticole de Laval.

Comment êtes-vous devenu enseignant?

Comment êtes-vous devenu enseignant?
Patrick Lalonde est enseignant au Centre de formation horticole de Laval et entraîneur aux Olympiades québécoises.

Un de mes anciens employés qui travaillait au Centre de formation horticole de Laval me tirait l’oreille, mais j’avais certaines appréhensions. Finalement, j’ai accepté de passer une entrevue un vendredi soir et le lundi matin, j’avais 15 élèves devant moi à qui je devais apprendre toutes les compétences! Malgré la difficulté de parler devant le groupe au départ, j’ai adoré transmettre mes connaissances. Il y a aussi une belle équipe dans mon école et un climat d’entraide entre enseignants qui est inspirant. Au début, je travaillais six mois par an à l’école et puis l’autre moitié de l’année pour mon entreprise, mais je me consacre désormais uniquement à mes élèves, en plus de suivre les cours du baccalauréat en enseignement professionnel. Moi qui n’ai pas aimé l’école, jeune, c’est un grand défi. Je comprends mes élèves!

 

 

En quoi consiste le DEP en Aménagement paysager ?

Le CFP regroupe une cinquantaine d’enseignants et offre huit formations, dont aménagement paysager, fleuristerie et horticulture. Le DEP en Aménagement paysager, d’une durée de 1060 heures, touche à différents aspects de l’aménagement comme la construction des bassins, la pose du pavé, de pierres naturelles, le béton, l’éclairage de jardin, l’irrigation, en plus de former les élèves au niveau des plans et devis, de la sécurité et de les outiller pour la recherche d’emploi. C’est le plus grand centre de formation dans ce domaine au Québec!

Quels sont les débouchés pour les diplômés?

Ils peuvent être employés dans des entreprises, ouvriers, devenir entrepreneurs dans les secteurs commerciaux, municipaux, résidentiels. Actuellement, la pénurie de main-d’œuvre leur permet de trouver des postes intéressants et de gravir les échelons plus rapidement.

Quelles sont les tendances en aménagement paysager?

Depuis la pandémie, les gens ont redécouvert l’importance des espaces extérieurs, le outdooring n’a jamais été aussi populaire! La tendance est à prolonger l’intérieur vers l’extérieur avec des espaces confortables et raffinés. Que notre cour soit petite ou grande, on veut qu’elle soit belle et accueillante, axée sur le bien-être, on veut attirer les papillons et les oiseaux, planter des arbres, installer un spa, une piscine où profiter de la belle saison. La nature est un élément important dans nos vies.

Côté design, la tendance est aux aménagements de style moderne avec des haies linéaires, des plates-bandes épurées et un accent mis sur l’optimisation de l’espace afin d’intégrer un maximum de zones d’activités, même lorsque la superficie est réduite.

Comment êtes-vous devenu entraîneur aux Olympiades des métiers?

Comment êtes-vous devenu entraîneur aux Olympiades des métiers?
Patrick Lalonde avec son élève, Élisabeth Simoneau, lors des Olympiades canadiennes de Vancouver en 2022.

Cela fait deux ans que j’ai pris le relais de la personne que j’ai remplacée comme enseignant. J’aime la compétition. J’ai la chance d’évoluer dans une école où le directeur croit aux Olympiades.

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte?

Notre école carbure aux projets. C’est une occasion de valoriser notre établissement, nos élèves et nos formations. C’est l’opportunité de faire connaître ce beau métier!

Vous avez eu la chance de vivre le Mondial des métiers ?

Vous avez eu la chance de vivre le Mondial des métiers ?
Mattéo Bérubé et Élisabeth Simoneau, se sont classés 12e sur 16 équipes provenant d’autant de pays. Âgés respectivement de 19 et 22 ans, Mattéo Bérubé et Élisabeth Simoneau sont tous deux diplômés du Centre de formation horticole de Laval qui en était à sa septième participation au Mondial des métiers.

Je suis allé à Tallinn, en Estonie, avec Mattéo Bérubé et Élisabeth Simoneau et nous avons eu la fierté de représenter le Canada dans notre discipline. Ce fut une expérience incroyable! Des jeunes de partout dans le monde qui partagent des intérêts, des buts communs et qui se dépassent pour atteindre leurs objectifs. J’en conserve des souvenirs mémorables.

Racontez-nous une anecdote liée aux Olympiades.

Au Mondial, Élisabeth et Mattéo ont eu comme épreuve de construire une balançoire et ils ont complètement figé, alors qu’on en avait construit à quelques reprises pendant l’entraînement. J’étais tellement nerveux et impuissant que je me suis éloigné, comme je ne pouvais pas leur parler… Sur l’heure du lunch, j’ai eu accès à eux, on a pu discuter. Ils m’ont dit : « Ah, ce n’est que ça! » Vous savez : on réagit de toutes sortes de façons en situation de stress.

Selon votre expérience, qu’est-ce que les jeunes retirent d’une participation aux compétitions?

Ils développent leur assurance, leur sens de la précision, leur organisation du travail, des éléments qu’ils n’ont pas nécessairement la chance de cultiver au cours du DEP. Ils apprennent également à travailler sous pression.

Au moment où ces jeunes font leur entrée dans le monde du travail, ils partent avec une longueur d’avance ; cela leur permet souvent de profiter d’opportunités ici, ou à l’étranger.

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