Vicky, en quoi consiste ton travail ?
Depuis quelques années, je suis chef d’équipe. À ce titre, je dois m’assurer du respect des normes et de la qualité des plans et des bordereaux qui sortent en soumission. Je m’occupe du réseau des infrastructures souterraines. Je dois aussi mettre à jour les informations que nous rendons disponibles sur Internet à tous les citoyens qui veulent réaliser des projets (ingénieurs, architectes, etc.)
Pourquoi as-tu choisi ce secteur d’activité ?
J’ai toujours eu de l’intérêt pour la construction et la machinerie - mon père travaillait comme journalier en construction - et à la fin de mon secondaire 4, lorsqu’il a été temps de penser à mon orientation, mon père m’a parlé de ce métier. Je suis une personne cartésienne, mais j’ai également un côté artistique que le métier combine avec des tâches en dessin et en calcul, du moins c’était le cas à mes débuts lorsque j’évoluais dans le secteur privé.
Un orienteur m’a aidé à organiser mon horaire pour obtenir les prérequis nécessaires avant mon entrée au cégep.
Quelle est la formation qui permet d’exercer le métier?
Le cours Technologie du génie civil est requis pour exercer ce métier. C’est un DEC sur 3 ans de 2625 heures.
Quels sont les prérequis et la formation pour devenir technicien en génie civil ?
Il faut avoir obtenu son diplôme d’études secondaires et avoir complété certains cours de sciences (NDLR : TS ou SN 5e : Mathématique, séquence Technico-sciences (064506) ou séquence Sciences naturelles (065506) de la 5e secondaire, STE ou SE 4e : Science et technologie de l'environnement (058404) ou Science et environnement (058402) de la 4e secondaire)
Quels sont les défis du DEC ?
C’est une formation très exigeante, l’horaire de cours est chargé, il y a des projets à réaliser, et de bons défis, notamment en mathématiques.
Il faut être assidue pour réussir. Souvent, les étudiants échelonnent leur formation sur plus de trois ans.
Quels sont les employeurs potentiels pour un (e) diplômé (e) dans ton domaine ?
Les firmes d’ingénieurs-conseils, les entreprises de construction, les services de travaux publics, le ministère des Transports, les municipalités, l’armée canadienne, les laboratoires de sol, Hydro-Québec. Il est également possible de lancer sa propre entreprise.
On peut travailler dans des domaines variés: génie des structures, génie municipal, génie routier, génie hydroéconomique, génie des transports, etc.
Beaucoup de postes sont difficilement pourvus en période de pénurie de main-d’œuvre alors le salaire et les conditions offertes sont intéressants pour les nouveaux techniciens.
Quels sont les aspects positifs et négatifs dans ton travail ?
J’adore mon métier. Il n’y a pas de routine, il y a de beaux défis et je travaille avec une super équipe. J’ai également de bonnes conditions de travail.
Côté négatif, comme je passe de longues heures devant un ordinateur chaque jour, c’est parfois difficile pour le corps, les maux de dos, etc. J’ajouterais que c’est un métier qui exige beaucoup de concentration et qui comporte une dose de stress, car il faut pallier toutes les éventualités.
Quelles aptitudes devrait-on posséder pour choisir cette carrière ?
Il faut avoir un esprit logique et débrouillard. Aimer être en mode résolution de problèmes et avoir une bonne capacité d’adaptation, car c’est vraiment multitâche! De plus, il faut être à l’aise dans un environnement informatique assez sophistiqué, faire preuve d’ouverture d’esprit afin de développer des solutions novatrices et aimer travailler en équipe.
À quelle échelle salariale peut-on s’attendre ?
Entre 20$ et 50$ de l’heure selon l’entreprise et l’expérience.
Et finalement, quelles sont les possibilités d’avancement? Le technicien peut devenir chargé de projet, chef d’équipe, chef de département.
Dans certaines entreprises, il peut accéder aux postes de cadres.
Il est aussi possible bien sûr, de devenir son propre patron en démarrant une entreprise.