Qu’est-ce qui t’a amenée à t’inscrire aux olympiades des métiers? En parallèle avec ma formation, je travaille dans une salle de banquets de mariage. Plusieurs de mes collègues ont eu la chance de participer aux Olympiades des métiers par le passé; ils m’ont tous vanté cette activité. Ça a piqué ma curiosité et donné envie de voir où l’aventure pouvait me mener!
Comme j’étudie dans le seul centre de formation en cuisine de ma région, nous y avons tenu deux épreuves de sélection où j’ai respectivement remporté la 3e et la 1re place; c’est ce qui m’a permis de me qualifier pour la finale à Québec.
Quelle a été ta stratégie d’entraînement ? À partir du moment où j’ai été sélectionnée, je me suis entraînée quatre fois après semaine. Du vrai temps plein! Cette étape de préparation a été cruciale pour moi, cela m’a permis de vivre des journées intenses et complètes en cuisine, comme j’allais avoir à vivre pendant les compétitions. Avec l’aide de mon enseignant entraîneur Gaëtan Tessier et de deux autres chefs à mon centre de formation, Abdallah Rhazouani et Adel Bader qui m’ont prodigué encadrement et conseils, cette préparation m’a permis de mieux me connaître, de me dépasser. Je suis arrivée à Québec prête à vivre les épreuves dans les meilleures conditions.
Comment se sont déroulées les compétitions? Très bien. Nous étions dix candidats, nous avions deux journées très chargées et de nombreux plats à réaliser. Juste la première journée, il fallait cuisiner une omelette, une bisque de homard, réaliser la coupe technique de légumes, préparer un sauté de volaille forestier en plus de desserts. La deuxième journée, nous devions, entre autres, préparer un œuf poché et sa sauce hollandaise, une entrée froide de poisson, un plat ovo-lactovégétarien; j’ai malencontreusement échappé une bonne partie de la sauce hollandaise qui devait accompagner mes œufs pochés, mais mis à part ce pépin, les choses se sont bien déroulées pour moi. J’ai remporté la médaille d’argent.
Qu’est-ce que les olympiades t’ont apporté? J’ai gagné en méthode et en efficacité. Mes entraîneurs m’ont appris à mettre dans la « zone », c’est-à-dire à ne pas me laisser distraire ou gagner par l’anxiété, mais à être dans une bonne disposition de concentration. Désormais, je suis meilleure pour m’organiser. J’ai eu la piqûre des compétitions. D’ailleurs, l’automne prochain, je commence la formation en pâtisserie; j’ai bien l’intention de tenter l’aventure des Olympiades pour une deuxième fois! C’est une expérience mémorable que je recommande à tous.