Courtoisie: Yann Gariépy
- Yann, en quoi consiste exactement votre travail de plombier ?
Aujourd'hui, en tant que chef d'entreprise, mes tâches sont variées. Je m'occupe de la gestion, du service à la clientèle, de l'élaboration de soumissions pour des projets et de la supervision de mon équipe. Mais je suis toujours un plombier avant tout !
- Qu'est-ce qui vous a amené à choisir ce métier ?
Je n'étais pas un élève brillant à l'école et je n'envisageais pas vraiment le cégep. Je cherchais un métier manuel dans le domaine de la construction. La plomberie m'attirait, notamment parce que je savais que les salaires étaient bons et qu'il y avait toujours de la demande. De plus, un plombier est toujours utile pour son entourage !

- Quelles sont les conditions à remplir pour suivre un DEP en plomberie ?
Il faut avoir réussi son 4e secondaire en français, anglais et mathématiques.
- Quels sont les défis de cette formation ?
Si on est assidu en classe, je ne pense pas que la formation d'un an et demi présente de difficultés particulières. Bien sûr, il y a des examens théoriques et pratiques, mais on est bien préparé pour les réussir. [NDLR Au Québec, le métier de plombier est réglementé. Il est obligatoire de suivre la formation pour exercer ce métier.]
- Quels sont les débouchés pour un diplômé en plomberie ?
Les grandes entreprises de plomberie et de construction sont constamment à la recherche de nouveaux employés. Un diplômé est assuré de trouver du travail !

- Est-ce un métier exigeant physiquement ?
Oui, c'est certain. Le métier nous amène à travailler dans des positions parfois inconfortables, ce qui peut entraîner des douleurs au dos ou aux genoux. Il faut être en bonne forme physique. Pour durer dans ce métier, il est essentiel d'adopter de bonnes habitudes de vie. Je remarque que les meilleurs plombiers font de l'exercice de façon régulière, mangent sainement et évitent les excès.
- Quelles sont les qualités essentielles pour réussir dans ce métier ?
Le métier convient aux personnes travaillantes, rigoureuses, attentives aux consignes et persévérantes. J'ajouterais qu’il faut être minutieux, responsable et avoir une bonne dextérité manuelle.
- Qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ? Y a-t-il des aspects moins agréables ?
C'est un métier qui offre de bonnes conditions de travail et un salaire intéressant. Il n'y a pas de routine, chaque jour est différent ! Mais le quotidien d’un plombier apporte son lot de défis: travail en espaces restreints, exposition au froid et à des odeurs potentiellement incommodantes.

- Quelles sont les perspectives d'évolution de carrière ?
Un plombier peut devenir chef d'équipe, puis contremaître. Il peut avoir son propre camion, ce qui est un avantage considérable. Et bien sûr, il peut décider de créer sa propre entreprise, comme je l'ai fait.
- Quel salaire peut espérer un plombier ?
Le salaire moyen d'un plombier compagnon, une fois ses années d'apprentissage terminées, est d'un peu plus de 80 000 $.

Quelques statistiques :
- Ce sont 10 749 tuyauteurs qui ont été actifs sur les chantiers en 2023.
- Il y a 1 639 entreprises qui recrutent des tuyauteurs.
- En 2023, 604 nouveaux apprentis ont été admis dans l’industrie. C’est un nombre inférieur à la moyenne annuelle pour la période 2019-2022, qui est de 607.
- Un apprenti gagne, en moyenne, 37 448 $ par année.
- Un compagnon travaillant plus de 500 heures gagne, en moyenne, 80 510 $ par année.
(source : CCQ)