S’établir en région Apr ès quelques mois passé s chez un cousin insta ll é en Abitibi , Carelle a posé sa valise à Granby où elle a occupé une chambre d’ étudiante av a nt de trouver un appartement à partager avec sa sœur. Elle a débuté des études en Technologie du génie électrique: automatisation et contrôle , au C la recommandation de son cousin. « C omme j ’a vais déjà de bonnes notes dans un parcours scientifique, cela m ’ est apparu comme une suite naturelle, raconte Carelle. C’est un domaine attrayant, offrant de s opportunités. D epuis le début de mon DEC, j’ai pu expérimenter toutes sortes de technologies et concevoir des projets pour des cha î nes de production. Ces réalisations concrètes m’ont donné le go û t de poursuivre , et le fait d’être une femme dans un groupe -classe exclusivement masculin ne m’a pas empêché e de réussir. En fait, je ne me suis pas arrêté e à cela.»
Lorsqu’on la questionne sur les défis qu’elle a affront és en venant d’étudier au Québec, Carelle fait preuve d’ une bell e capacité d ’ adaptation: « Ma sœur et moi, on s’ est préparé es mentalement à affronter de grand s froid s alors malgré un premier hiver glacial , ça n’a pas été si pire . Ce qui m ’ a aidé e à m’adapter , c ’ est un emploi dans un dépanneur, où j’ai pu me familiariser vite avec le français et les accents d ’i ci.» En comparant ses années d’études en Afrique et celles a u Québec , Carelle remarque que la T echnique lui permet d ’a pp r en d re le métier concrètement , avec un accès privilégié à l’équipement .
Une carrière en ingénierie Dans le cadre de sa formation, Carelle touche de nombreux domaines dont l’automatisation, le contrôle, la robotique. «Les technologues en génie électrique sont appelés à programmer, à optimiser et configurer des équipements industriels et des systèmes. Les équipements industriels et les systèmes peuvent être de différents ordres: électrique, électronique, pneumatique, électromécanique, robotique, informatique, etc. C’est un domaine passionnant qui ouvre sur de nombreuses possibilités. Et au Cégep de Granby, les études se déroulent dans un cadre stimulant, les enseignants sont à l’écoute et font le maximum pour notre réussite.» Parallèlement, elle a fait un stage en génie biomédical et travaille depuis dans un hôpital à temps partiel.
Carelle ne compte pas s’arrêter au DEC en Génie électrique: automatisation et contrôle. Elle envisage de poursuivre ses études à l’université dans une spécialité qui touche la santé. Elle ne sait pas encore si elle menait sa carrière au Québec ou si elle retournera au pays. Parfois, son «monde» lui manque, nous confie-t-elle. Une chose est certaine: elle entend bien réaliser son plein potentiel en travaillant fort pour atteindre ses objectifs et faire sa place en génie.
Les femmes en génie Carelle constate que le génie fait peur: «Les gens sont toujours impressionnés lorsque je leur mentionne dans quelle branche je fais mes études. Oui, technologie du génie électrique est un domaine qui a ses exigences, mais c’est comme tout dans la vie, il n’y a rien de facile, mais rien d’insurmontable avec du travail.»
Pour la future technicienne, les femmes ne vont pas naturellement dans ces domaines par peur de l’inconnu: «Personnellement, j’ai trouvé que les gars dans ma cohorte font des efforts pour que je sois bien. »
«Il ne faut pas que les femmes s’imposent des restrictions quant à leur avenir professionnel. Il faut démystifier les métiers du génie et mousser les femmes qui choisissent ce domaine. Plus on verra de femmes, plus il y aura de femmes. »
Carelle, étudiante en Technologie du génie électrique: automatisation et contrôle
Les Olympiades canadiennes des métiers et des technologies Carelle a eu la chance de représenter le Québec ainsi que le Cégep de Granby aux Olympiades canadiennes des métiers et des technologies qui ont eu lieu à Québec en mai 2024. C’est avec son coéquipier Josias Abdiel Tchakoumegne Sankeu, aussi originaire du Cameron et qui avait déjà une expérience des compétitions québécoises, que Carelle a participé à la compétition de Mécatronique.
Pour sa préparation, le duo s'est entraîné chaque semaine et Carelle a aussi multiplié les séances de simulateurs virtuels.
Même si Carelle et Josias ont frôlé la dernière marche du podium en arrivant à la 4e place, cette expérience lui a tout de même permis de découvrir le monde des compétitions et des concours.