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Carelle Tchepmo: réaliser son plein potentiel

Publié le : 14 juin 2024
Carelle Tchepmo: réaliser son plein potentiel

Dans la famille de Carelle, les études ont toujours été valorisées. Avant de venir au Québec, elle a même complété un baccalauréat en sciences naturelles puis entrepris des études universitaires en Informatique.  

Comment s’est-elle retrouvée à parcourir des milliers de kilomètres pour venir poursuivre sa formation académique au Canada?

«J’ai en moi cette envie de voyager, cette curiosité d’observer comment cela se passe ailleurs, nous raconte la sympathique étudiante. J’avais fait des démarches administratives pour aller en Allemagne, mais j’étais en attente. Quand j’ai eu le feu vert du Canada, comme mes cousins qui sont comme mes frères étaient déjà ici, cela m’est apparu plus facile, je n’ai pas hésité et j’ai fait ma valise.» 

S’établir en région

S’établir en région

Après quelques mois passés chez un cousin installé en Abitibi, Carelle a posé sa valise à Granby où elle a occupé une chambre d’étudiante avant de trouver un appartement à partager avec sa sœur. Elle a débuté des études en Technologie du génie électrique: automatisation et contrôle, au Cégep de Granby, toujours sous la recommandation de son cousin. «Comme j’avais déjà de bonnes notes dans un parcours scientifique, cela mest apparu comme une suite naturelle, raconte Carelle. C’est un domaine attrayant, offrant des opportunités. Depuis le début de mon DEC, j’ai pu expérimenter toutes sortes de technologies et concevoir des projets pour des chaînes de production. Ces réalisations concrètes m’ont donné le goût de poursuivre, et le fait d’être une femme dans un groupe-classe exclusivement masculin ne m’a pas empêchée de réussir. En fait, je ne me suis pas arrêtée à cela.»  

Lorsqu’on la questionne sur les défis qu’elle a affrontés en venant d’étudier au Québec, Carelle fait preuve d’une belle capacité dadaptation: «Ma sœur et moi, on s’est préparées mentalement à affronter de grands froids alors malgré un premier hiver glacial, ça n’a pas été si pire. Ce qui ma aidée à m’adapter, cest un emploi dans un dépanneur, où j’ai pu me familiariser vite avec le français et les accents d’ici.»  En comparant ses années d’études en Afrique et celles au Québec, Carelle remarque que la Technique lui permet d’apprendre le métier concrètement, avec un accès privilégié à l’équipement. 

Une carrière en ingénierie

Dans le cadre de sa formation, Carelle touche de nombreux domaines dont l’automatisation, le contrôle, la robotique. «Les technologues en génie électrique sont appelés à programmer, à optimiser et configurer des équipements industriels et des systèmes. Les équipements industriels et les systèmes peuvent être de différents ordres: électrique, électronique, pneumatique, électromécanique, robotique, informatique, etc. C’est un domaine passionnant qui ouvre sur de nombreuses possibilités. Et au Cégep de Granby, les études se déroulent dans un cadre stimulant, les enseignants sont à l’écoute et font le maximum pour notre réussite.» Parallèlement, elle a fait un stage en génie biomédical et travaille depuis dans un hôpital à temps partiel. 

Carelle ne compte pas s’arrêter au DEC en Génie électrique: automatisation et contrôle. Elle envisage de poursuivre ses études à l’université dans une spécialité qui touche la santé. Elle ne sait pas encore si elle menait sa carrière au Québec ou si elle retournera au pays. Parfois, son «monde» lui manque, nous confie-t-elle. Une chose est certaine: elle entend bien réaliser son plein potentiel en travaillant fort pour atteindre ses objectifs et faire sa place en génie.

Les femmes en génie

Carelle constate que le génie fait peur: «Les gens sont toujours impressionnés lorsque je leur mentionne dans quelle branche je fais mes études. Oui, technologie du génie électrique est un domaine qui a ses exigences, mais c’est comme tout dans la vie, il n’y a rien de facile, mais rien d’insurmontable avec du travail.» 

Pour la future technicienne, les femmes ne vont pas naturellement dans ces domaines par peur de l’inconnu: «Personnellement, j’ai trouvé que les gars dans ma cohorte font des efforts pour que je sois bien.» 

 

«Il ne faut pas que les femmes s’imposent des restrictions quant à leur avenir professionnel. Il faut démystifier les métiers du génie et mousser les femmes qui choisissent ce domaine. Plus on verra de femmes, plus il y aura de femmes.»

Carelle, étudiante en Technologie du génie électrique: automatisation et contrôle

Les Olympiades canadiennes des métiers et des technologies

Les Olympiades canadiennes des métiers et des technologies

Carelle a eu la chance de représenter le Québec ainsi que le Cégep de Granby aux  Olympiades canadiennes des métiers et des technologies qui ont eu lieu à Québec en mai 2024. C’est avec son coéquipier Josias Abdiel Tchakoumegne Sankeu, aussi originaire du Cameron et qui avait déjà une expérience des compétitions québécoises, que Carelle a participé à la compétition de Mécatronique. 

Pour sa préparation, le duo s'est entraîné chaque semaine et Carelle a aussi multiplié les séances de simulateurs virtuels. 

Même si Carelle et Josias ont frôlé la dernière marche du podium en arrivant à la 4e place, cette expérience lui a tout de même permis de découvrir le monde des compétitions et des concours. 

 

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