Après l’école secondaire, Stéphanie tente le cégep, puis abandonne et s’oriente en coiffure : « Ce cours était offert au centre pour adultes où se trouvait mon école secondaire, c’était un environnement familier pour moi. Je n’avais que 19 ans, et je ne voulais pas aller trop loin de la maison. À mi-chemin de ma formation, j’ai réalisé que cela ne convenait pas à ma personnalité, mais il n’était pas question pour moi d’abandonner. Je voulais vraiment avoir ce bout de papier qui disait que j’avais réussi. »
Le marché du travail Après l’école secondaire, Stéphanie tente le cégep, puis abandonne et s’oriente en coiffure. Un premier passage en formation professionnelle. Après son diplôme d’études professionnelles (DEP), Stéphanie ne cherche pas à trouver un emploi en coiffure, mais le travail ne manque pas et la jeune fille est vaillante : « Dès l’adolescence, je gagnais mon argent de poche dans différentes chaînes de restauration rapide. J’ai travaillé dans une pizzeria et un club vidéo jusqu’à ce que j’apprenne que j’étais enceinte de mon premier enfant, à 20 ans, raconte-t-elle.
Après mon congé de maternité, j’ai trouvé un emploi dans un magasin de pièces pour voitures et remorques, puis j’ai donné naissance à deux autres bébés. » Après la naissance de son troisième enfant, la jeune maman reste à la maison un an, puis devient gérante d’un dépanneur/station-service pendant deux ans avant de retourner travailler dans un centre de recyclage automobile (cour à ferraille).
Réflexion professionnelle en temps de pandémie Après son congé de maternité, Stéphanie trouve un emploi avant donner naissance à deux autres bébés. Puis la pandémie de COVID-19 mit le Québec sur pause, y compris bon nombres de personnes sur le marché du travail. « C’est à ce moment que la COVID est arrivée, poursuit Stéphanie, je suis restée à la maison avec les enfants. J’ai fait la traite des vaches pendant un certain temps dans des fermes aux alentours de chez moi, à Howick, en Montérégie. J’ai pensé que c’était le moment d’avoir une vraie réflexion sur mon avenir professionnel. Prendre le temps de comprendre ce que je voulais faire du reste de ma vie. Je me suis dit : “Je suis dans la trentaine, ça suffit, allons-y!” J’avais besoin de faire quelque chose pour moi et pour ma famille, de sortir de ces emplois qui paient le salaire minimum. »
Stéphanie prend la décision de s’engager dans l’armée, mais elle est recalée parce qu’elle a besoin de médicaments sur une base régulière, à cause de son asthme. Elle poursuit : « Je me suis dit : OK, maintenant qu’est-ce que je fais ? Je songe au programme de charpenterie-menuiserie depuis que j’ai 20 ans. » C’est là qu’elle décide de faire le saut : « C’était en avril 2021. J’ai contacté la conseillère en formation scolaire Jane Fairhurst et elle m’a aidée à m’inscrire. »
Après son congé de maternité, Stéphanie trouve un emploi avant donner naissance à deux autres bébés. Puis la pandémie de COVID-19 mit le Québec sur pause, y compris bon nombres de personnes sur le marché du travail. Après son congé de maternité, Stéphanie trouve un emploi avant donner naissance à deux autres bébés. Puis la pandémie de COVID-19 mit le Québec sur pause, y compris bon nombres de personnes sur le marché du travail. Après son congé de maternité, Stéphanie trouve un emploi avant donner naissance à deux autres bébés. Puis la pandémie de COVID-19 mit le Québec sur pause, y compris bon nombres de personnes sur le marché du travail.
Apprendre à connaître ses forces Stéphanie devrait terminer son DEP à l’automne 2022, à 36 ans. Un cheminement qui force l’admiration et qui fait d’elle un modèle d’abnégation. Elle poursuit : « J’aime faire des choses manuelles, mais ça m’a pris du temps pour le réaliser. Au secondaire, nous avions un couloir avec les ateliers de bois. J’adorais sentir l’odeur du bois dans ce couloir. J’ai toujours été intéressée par la façon dont les choses sont construites. Quand j’étais plus jeune, j’avais l’habitude de regarder la chaîne Elle poursuit : « J’aime faire des choses manuelles, mais ça m’a pris du temps pour le réaliser. Au secondaire, nous avions un couloir avec les ateliers de bois. J’adorais sentir l’odeur du bois dans ce couloir. J’ai toujours été intéressée par la façon dont les choses sont construites. Quand j’étais plus jeune, j’avais l’habitude de regarder la chaîne The Learning Channel (aujourd’hui TLC) pour voir concevoir, construire et changer des intérieurs de maison. Je me disais : « Oh, mon dieu, c’est trop cool ! » Mais je n’avais pas compris que cela pouvait être un métier.
Pourtant, mon grand-père était charpentier! » Grâce au Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation (PARAF), Stéphanie est payée pour venir à l’école, ce qui éloigne les soucis financiers et lui permet de se concentrer sur ses études.
L’autre chose qui a fait une différence dans son projet de retour à l’école, c’est l’appui de ses proches. « Tout le monde me disait : « Tu peux le faire, vas-y! Mark, mon mari depuis 15 ans, est en arrière de moi et me dit constamment que je peux faire n’importe quoi, confie-t-elle. Et mes enfants, Clarissa, Landon et Brettly, trouvent ça cool! Chaque matin, nous avons notre routine où je me lève avec eux. »
Au moment de retourner à l’école, j’étais nerveuse, je ne vais pas mentir. J’étais très nerveuse. Je ne savais pas avec qui j’allais entrer. Mais je constate qu’environ la moitié des gens de ma classe ont 25 ans et plus, parce qu’ils ont pu se permettre de venir à l’école, parce qu’ils sont payés pour venir à l’école.
Stéphanie Latour, étudiante en charpenterie-menuiserie
Perspectives Stéphanie Latour terminera son DEP à l’automne 2022, à 36 ans. Même s’il lui reste du chemin à parcourir, elle est déjà fière, car elle fait de son mieux au quotidien. Elle souhaite travailler en construction dans le secteur résidentiel et demeurer dans sa région. « Comme c’est tellement recherché, je sais que je pourrai trouver un emploi sans problème. » Selon elle, les femmes hésitent à choisir un métier non traditionnel, car elles craignent l’inconnu. « Ou bien elles ne sont pas conscientes que ce n’est pas seulement pour les hommes.
Je crois qu’il n’y a pas assez de femmes qui réalisent que c’est possible pour elles de faire un métier comme le mien. En tout cas, moi, si j’avais su que c’était une possibilité, je l’aurais peut-être fait plus jeune. »