Parcours orienté Des études puis une ouverture de poste : Geneviève fut appelée la journée du dépôt de son article universitaire par le CSS des Navaigateurs. Avant d’exercer le métier de conseillère en orientation, Geneviève a fait un certificat en psychologie et un baccalauréat en orientation suivi d’une maîtrise en psychologie à l’Université Laval. Et déjà, lors de sa maîtrise, elle pensait au monde scolaire puisqu’on lui demandait de rédiger un article sur l’attachement des élèves.
Aussi tôt déposé et aussi tôt embauché : Geneviève fut appelée la journée du dépôt de son article par la commission scolaire des Navigateurs, ainsi nommée à l’époque. Un poste qu’elle occupe toujours, aujourd’hui, après près de 20 ans.
Rôle d’une conseillère d’orientation : faire découvrir des métiers, mais pas seulement Geneviève explique qu’elle « prépare la table afin d’aider à la prise de décision qui viendra plus tard, en secondaire 4 ou 5 ». Selon le site du Gouvernement du Québec, ces personnes évaluent le fonctionnement psychologique et les ressources personnelles de leurs client(e)s. Elles les aident à s’orienter ou à se réorienter, à s’intégrer en milieu de travail et à s’adapter professionnellement. Elles visent ainsi à rétablir leur autonomie socioprofessionnelle et à développer leurs stratégies d’adaptation. Elles travaillent à leur compte ou dans :
Les milieux scolaires (primaire, secondaire, collégial, universitaire, formation professionnelle)
Les centres locaux d’emplois et les carrefours jeunesse-emploi
Le milieu communautaire
Les milieux de la réadaptation et de la santé mentale
Des entreprises et des organisations
Pour Geneviève, son rôle de CO se définit par le travail qu’elle réalise auprès des élèves du premier cycle et du début du deuxième cycle. À l’École secondaire de l'Horizon offrant des choix de cours du secondaire 1 à 3, le travail de la conseillère d’orientation se situe d’abord dans le développement du potentiel des élèves et l’exploration de soi et des métiers avant même de parler de choix d’orientation ou de spécialisation.
Elle explique qu’elle « prépare la table afin d’aider à la prise de décision qui viendra plus tard, en secondaire 4 ou 5 ». Elle s’attèle ainsi à présenter l’ensemble des parcours en formation professionnelle, au collégial et à l’université.
Une semaine de travail La semaine d’une conseillère en orientation est ponctuée de rencontres individuelles avec les élèves, pour travailler la motivation, la persévérance scolaire ou l’estime de soi, explique Geneviève. En coordination avec la technicienne avec éducation spécialisée et l’enseignant responsable du groupe, elle analyse les défis à relever pour chaque élève et propose des objectifs à atteindre sous la forme de plan personnalisé.
L’animation de groupes est également au cœur du rôle de CO. Geneviève se rend régulièrement en classe, par exemple pour revenir sur la transition vers le secondaire 4 ou encore pour parler d’initiatives comme le Défi des recrues.
COSP et formation professionnelle Selon le ministère de l’Éducation, les contenus en orientation scolaire et professionnelle (COSP) ont pour but d’outiller les élèves dans leur réflexion sur leurs choix professionnels. L’une des nouveautés des dernières sont années est la mise en place des contenus en orientation scolaire et professionnelle (COSP) qui sont venus appuyer le travail des CO.
Selon le ministère de l’Éducation, les contenus en orientation scolaire et professionnelle (COSP) ont pour but d’outiller les élèves dans leur réflexion sur leurs choix professionnels. Ils les incitent à s’engager dans la préparation de leur avenir de la 5e année du primaire jusqu’à la fin du secondaire. Les COSP favorisent ainsi la motivation et la persévérance scolaires.
Un COSP La FP au féminin a par exemple été intégré au niveau primaire afin de commencer un travail de valorisation des programmes de FP auprès de la clientèle féminine. Ce COSP a été conçu par une équipe de C.O du CSS des Navigateurs et est accessible par tous les CSS du Québec. Au niveau du secondaire, les élèves sont invités à effectuer des recherches sur les métiers qui correspondent à leurs préférences scolaires. Ils peuvent également, maintenant, en apprendre plus sur les métiers en compétition dans le cadre des Olympiades québécoises grâce à un COSP dédié dont Geneviève a participé à l’élaboration.
Selon la conseillère d’orientation, qui coanime des ateliers d’orientation, les COSP sont une belle façon de fusionner la matière à enseigner en cours avec une approche orientante concrète. Le COSP s’arrime ainsi avec l’agenda de cours de l’enseignant, par exemple en français ou en mathématiques.
Je propose des capsules thématiques sur les écoles et les métiers sur un groupe Facebook sur lequel je convie les parents intéressés : il est important d’expliciter la réalité factuelle de certains métiers et de prendre un angle positif afin de changer les mentalités.
Geneviève Lévesque est conseillère d’orientation au centre de services scolaire des Navigateurs
Le Défi des recrues et celui des parents Selon la conseillère, le Défi ddes recrues c’est un happening de FP . Le défi des recrues c’était un rêve s’emballe Geneviève! Un rêve devenu réalité pour la CO qui a dès 2019 embarqué sur le comité organisateur de la première édition du DDR au CSS des Navigateurs. Et aujourd’hui, les jeunes arrivés en secondaire 4 en parlent encore.
Lancé par Compétences Québec, et soutenu par le ministère de l’Éducation, le Défi des recrues (DDR) renouvelle le concept des journées portes ouvertes dans les centres de formation professionnelle. Le Défi des recrues est une activité de sensibilisation aux métiers spécialisés. Sous la forme de défis pratiques, il vise à intéresser les élèves, en particulier ceux du premier cycle du secondaire, aux programmes de formations professionnelles offerts dans leur région.
Le côté compétition du DDR apporte une belle plus-value : c’est un happening de FP et d’orientation pour le CSS qui met en lumière toutes les belles choses que l’on offre aux jeunes soutient-elle. Il faudrait aussi faire vivre des Défis des recrues aux parents volontaires pour qu’ils voient l’importance des métiers et la complexité sous-jacente de chacun des métiers.
Les parents sont au cœur du processus d’orientation de leurs enfants et c’est pourquoi plusieurs rencontres sont organisées avec eux dès la 5e et 6e année explique Geneviève.
« Les parents ont tous le souhait que leur enfant gagne bien sa vie : dès lors, pourquoi irait-il en FP? » C’est parfois ce raisonnement auquel fait face Geneviève qui s’emploie à déconstruire les idées préconçues en présentant les faits : on peut bien gagner sa vie en étant passé par la FP et celle-ci ne constitue plus une voie de garage.