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Marie-Renée Landry, conseillère en pièces de véhicules motorisés, ne craint pas de déjouer les stéréotypes.

Publié le : 15 octobre 2024
Marie-Renée Landry, conseillère en pièces de véhicules motorisés, ne craint pas de déjouer les stéréotypes.

Marie-Renée Landry, 36 ans, mère de deux enfants, a décidé de retourner aux études, en formation professionnelle. Elle a suivi avec succès le cours Conseil et vente de pièces d’équipements motorisés, un secteur traditionnellement masculin, après avoir travaillé comme préposée aux bénéficiaires pendant une dizaine d’années. 

Une nouvelle vie et de la stabilité

Une nouvelle vie et de la stabilité

Marie-Renée Landry le répète à plusieurs reprises durant notre entretien: elle adore apprendre. Même qu’elle ne dirait pas non à un autre DEP. Peut-être la formation en représentation, car elle s’est découvert un talent pour la vente depuis sa réorientation professionnelle. Cela ne veut pas dire qu’elle n’apprécie pas son nouveau métier. Au contraire, elle est comblée: «J’ai des horaires du lundi au vendredi, des heures stables, un milieu agréable, je suis contente.» 

La trentenaire habite à Saint-Gilles, une petite municipalité de Lotbinière. Avant de se spécialiser dans les équipements motorisés, elle a d'abord suivi une formation en tant qu'infirmière auxiliaire, puis en production laitière, et enfin un DEP en Assistance à la personne en établissement et à domicile. Cela l’a menée à travailler comme préposée aux bénéficiaires pendant plus d’une décennie avant de décider de retourner acquérir de nouvelles compétences dans un centre de formation. D’ailleurs, elle continue d’exercer ce métier une fin de semaine sur deux, pour une agence de placement qui l’envoie là où les besoins sont les plus criants: «C’est un métier valorisant où j’ai fait de magnifiques rencontres humaines, mais avec deux enfants, j’avais envie d’un travail de 9 à 5, plus adapté à ma vie familiale.» 

Le programme de formation

Le programme d’études Conseil et vente de pièces d’équipement motorisé vise à former des conseillères et des conseillers aux pièces pour les véhicules motorisés. Marie-Renée dit avoir choisi cette spécialité, car elle avait de l’intérêt pour la mécanique, et parce que c’est un travail qui bouge et où on ne craint pas les périodes de chômage.

Le DEP est d’une durée de 1095 heures. Marie-Renée a suivi la formation au Centre de formation professionnelle de Lévis, l’école la plus près de chez elle. Le cours de tenue de caisse lui a donné du fil à retordre; elle a dû se reprendre à cinq fois pour passer l’examen de cette compétence, mais elle a persévéré. «Je suis fière d’avoir obtenu mon diplôme. J’ai travaillé dur pour réussir ma formation. Il m’a fallu partir de zéro et tout apprendre, mais cela valait la peine.» 

S’intégrer dans un monde d’hommes

S’intégrer dans un monde d’hommes

Si la formation s’est déroulée dans le plus grand respect pour Marie-Renée, elle nous témoigne que les choses ne sont pas toujours aussi simples depuis qu’elle est sur le marché du travail?: «?Des clients qui ne veulent pas s’adresser à moi, des clients désagréables, ou qui croient qu’ils ne sont pas à la «bonne place» parce que je suis une femme, il y en a encore et ça, c’est bien regrettable, dit-elle. J’ai hâte que le monde s’ouvre davantage. J’ai hâte qu’on ne soit plus surpris lorsqu’une femme est conseillère aux pièces.» 

Comment amener les mentalités à évoluer? «Il faut présenter des modèles de réussite au féminin. Rencontrer les jeunes dans les écoles secondaires pour leur présenter des parcours en formation professionnelle.» Pour cette pionnière dans son métier, c’est la capacité à foncer qui aide les femmes à faire leur place dans les chasses gardées masculines: «Il ne faut pas accepter de se laisser dénigrer, mais garder la tête haute, dire ce que l’on pense sans crainte.» 

«Des clients qui ne veulent pas s’adresser à moi, des clients désagréables, ou qui croient qu’ils ne sont pas à la «?bonne place» parce que je suis une femme, il y en a encore et ça, c’est bien regrettable. J’ai hâte que le monde s’ouvre davantage. J’ai hâte qu’on ne soit plus surpris lorsqu’une femme est conseillère aux pièces.»

Marie-Renée Landry, commis en vente de pièces d’équipements motorisés

Apprendre le métier

Apprendre le métier

Les commis aux pièces d’équipements motorisés vendent des pièces et des accessoires; ils fournissent à la clientèle ou au personnel de l’entreprise qui les emploie des pièces d’origine ou de substitution, des accessoires, de l’outillage, de l’équipement ainsi que différents types de produits connexes pour des véhicules motorisés.  

Au cours de leurs journées, les commis sont appelés à faire la réception et l’expédition de la marchandise, à dresser des inventaires et à offrir des services après-vente à la clientèle. Une partie importante de leur travail consiste à effectuer des recherches de pièces et d’accessoires. 

Les conseillères et les conseillers aux pièces guident également la clientèle au sujet des réparations et des travaux d’entretien à effectuer sur des véhicules motorisés. Ils coordonnent les travaux dans l’atelier mécanique et établissent l’horaire des mécaniciens, traitent les garanties et s’assurent de la satisfaction des clients. «Il faut aimer travailler avec le public. Moi, je suis heureuse quand mes clients repartent avec le sourire.»  

 

 

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